mercredi 22 août 2012

Dark Shadows de Tim Burton (2012)

ATTENTION SPOILERS !

Que dire ? On l'aura tous remarqué, Tim Burton n'est plus que l'ombre de lui-même. Sa grande époque est terminée. Tout de même, Dark Shadow est un bon moment. Visuellement très beau, on peut l'apprécier tout simplement en ne s'attendant pas à la résurrection du réalisateur. Tim Burton a fait du Tim Burton. Johnny Depp a fait du Johnny Depp, Helena Boham-Carter a fait du Héléna Boham-Carter. Ce n'est pas un mal, non, je les apprécie tous, disons que c'est prévisible. Ca ne dérange qu'à moitié. Mais le problème, il est là. On passe un bon moment, Tim Burton s'est bien approprié l'histoire, mais, comme je l'ai dit, il n'y a plus rien d'étonnant. Il reprend ses propres codes que nous finissons tous par connaître sur le bout des doigts (la photographie, les acteurs/jeux d'acteurs, les thèmes abordés, les personnages...), les oeuvres finissent par toutes se tourner autour, et au final, nous savons exactement à quoi nous attendre. Voilà ce qui me déçois, même si paradoxalement je le savais très bien.




Mais Dark Shadows n'est pas que négatif. Les dialogues sont pas mal du tout (je précise que je l'ai vu en VOST), la musique fort agréable, les couleurs et non-couleurs splendides et les personnages drôle/sympathique/attachant. Je m'arrêterai juste sur le trio Barnabas, Angélique, et Victoria... Passons sur le fait que Barnabas tue pas mal de personnes, c'est un vampire, nous connaissons tous leurs conditions, et si j'avais moi aussi passé autant de temps sous terre j'aurai franchement la dalle. Ce qui m'interpelle, c'est quand même que Barnabas se conduit en beau salaud avec Angélique. Jeune homme frivole, bon, ok, il lui préfère une douce et légère (et riche) jeune demoiselle toute en innocence (personnage féminin que l'on retrouve pas mal dans les films de Burton), jusqu'ici rien de bien original, seulement Angélique est une sorcière et a apparemment beaucoup de mal à gérer ses émotions. Tu ne m'aimes pas ? Je tue tous tes proches et je fais de toi un vampire pour que tu souffres éternellement. Bim. Seulement, quelque chose de plus complexe se cache dessous et d'ailleurs Eva Green est fabuleuse dans ce rôle. Angélique est une femme blessée et une puissante sorcière. Mais n'est-elle que ça ? D'abord servante, elle a construit un empire en ruinant la famille qui l'a employée dans sa jeunesse. Elle se montre sans coeur et assoiffée de vengeance. Sans coeur ? Pas tellement, maintes fois elle avoue son amour à Barnabas qui la renie en bloc. "Tu ne peux pas aimer". Il continue de la traiter en cinglée pendant qu'il fait la court à la douce et innocente Victoria. Angélique a une façon particulière de montrer qu'elle l'aime, mais si Barnabas refuse son coeur (partant du principe qu'elle n'en a pas), il ne refuse pas son corps. Mais, fatiguée de se voir envoyée bouler à chaque fois, elle décide de lui prouver une dernière fois qu'elle a des sentiments pour lui, et qu'elle est capable d'amour, en lui offrant son coeur, au sens propre. Ce qui sera son dernier acte, puisqu'elle mourra, fissurée comme une poupée en porcelaine.

Barnabas est apprécié du spectateur, moi-même il m'aura fait bien rire, et sa manière de courtiser Victoria est touchante. Mais ça relègue Angélique au simple rôle de la sorcière folle furieuse.  




Twiggy

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